Nos compromis [ Pv Edward ]

« Monsieur le maire ? Monsieur Okland ? Puis-je rentrer ? » Petite voix d'une nouvelle secrétaire, qui n'avait pas encore ses marques au sein de la mairie. Edward était en train de signer divers papiers afin d'agrandir telle ou telle structure avec quelque uns de ses collègues, dans la pièce de réunion. une chose était sûre la ville était riche, riche jusqu'à un certain point. Récemment, il avait mis le nez sur des comptes en banque pas très claire, des pertes d'argent qui misent bout à bout devenaient de plus en plus grosses. Il leva le nez en disant à la secrétaire d'entrer. « Monsieur le Maire, votre séance... Anne Sendian est là et vous attend, puis je a votre collaborateur de lui faire passer le message de votre arrivée. ». Elle était si innocente et toute timide, deuxième signe de tête positif «  Faite passer le message, j'arrive dans dix minutes ».

Ce fameu shooting... Pour un célèbre magazine, non en effet Edward était plus que partagé vis à vis du Freak Show, grande mascarade, le plus gros buzz de l'année, en tête de tout les tabloïds, qui se déroulait à Los Angeles. Et pourquoi être si partagé ? D'un côté cela montrait une image d'un maire innovant, acceptant les différences de cultures, chose qu'il prônait, mais cette culture là était bien trop vulgaire, bien trop scandaleuse... Anne Sendian n'était pas une personnalité politique, elle n'avait rien à lui apporter à part un peu plus d'argent pour la ville... et d'autre choses auxquelles elle ne pensait peut être pas. Mais tout ces fanatiques de l'émission allaient venir visiter L.A, ce qui veut dire plus de tourisme, plus d'argent, plus de notoriété. Une place de maire qui allait devenir de plus en plus convoité, il allait prendre une ampleur et même peut être pouvoir se présenter au sénat... et chose qui le faisait rêver encore plus, se présenter aux présidentielles.

Quand il avait appris qu'on le réclamait pour cette séance photo, sa première réaction fut un non, catégorique. Jamais il ne poserait avec Anne Sendian, dans sa mairie, habillé ou dénudé, il en était hors de question, son image en prendrait un sérieux coup. Il avait abordé le sujet avec sa fille, Mena, qui à mainte reprise lui dit d'accepter, ses arguments tenaient tous la route. En effet Edward s'était rendu a la soirée portes ouvertes, il ne pouvait maintenant plus faire machine arrière. Y aller c'était comme approuver cette émission. Et puis ce n'était qu'une simple séance photo, on n'allait pas lui demander de faire montrer son intimité au monde entier. «  Messieurs, merci d'être venu » dit-il solennellement à ses collègues avant de se lever de son trône.

Lorsqu'il passa la porte, il grommela en voyant tout ce bizarre, maquilleuses, coiffeuses, stylistes et photographe. La mairie ressemblait à un joyeux bordel et n'avait plus rien de professionnel. Il se traina péniblement jusqu'à la coiffeuse qui lui tripotait les cheveux pour lui donner un air un peu moins coincé. Il ne parlait pas, il n'avait qu'une envie, que tout ceci se termine rapidement, c'était déjà un enfer d'avoir une parcelle de Freak dans ses locaux, Mena allait entendre parler du pays quand il rentrerait, elle ne l'avait pas prévenu que ça serait un bordel pareil. On le coiffait, on l'habillait, un costume très classe, avec une cravate assortie, non il n'allait pas le mettre nu, et Edward aurait refusé si le contraire lui avait été ordonné. Il en avait fait des photos dans sa vie, ça c'était certain, en train de serrer la main aux plus grandes personnalités politiques, et avec les jeunes gens qui venaient se marier à la Mairie, chose qu'il détestait faire, au passage. Ces cérémonies avaient le dont de lui donner la nosée, tout ce bonheur dégoulinant de deux personnes qui allaient, quelques années plus tard se faire la guerre pour finalement divorcer.

Il se décida à se lever, pour rentrer dans son bureau, là ou la séance se déroulait, il faillit entrer dans une colère noire en voyant ce bordel qu'Anne avait mis, en balançant le contenu du bureau par terre, mais avant qu'il n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche, Anne lui lançait déjà un «  c'est aimable à vous de nous rejoindre. ». Ne t'inquiètes pas Sendian, je ne fais pas ça par gaité de coeur. Un léger froid s'installa, le photographe profita de ce blanc pour diriger le Maire à coté d'Anne qui se dandinait comme une panthère sur le bureau. Elle avait un corps si parfait, des formes là ou il faut et si on faisait abstraction de ses nombreux tatouages, elle aurait été parfaite. «  Monsieur le Maire, pouvait vous la dominer ? » Pardon ? Il manqua de s'étouffer en entendant ces paroles. Les regards de toutes les personnes ici présente se braquèrent sur lui comme des milliers de lance missiles prêt à le fusiller et voir s'il avait le cran ou non de faire ce qu'on lui demande. Il se dirigea vers Anne, d'un pas décidé, non monsieur le Maire n'était pas si coincé que ça, il agrippa la chevelure d'Anne pour la tirer en arrière, il lui chuchota à l'oreille «  ravie de vous revoir, Sendian. » avant de la débarrasser du cigare qui lui donnerait une haleine infernale. Le photographe s'en donnait à cœur joie, en multipliant les clichés.

«  Pouvez vous vous installer sur le fauteuil ensemble. Anne a califourchon sur Edward, à ton tour de lui montrer que tu peux le dominer. » Le maire regrettait déjà les photos que ce cher et tendre photographe venait de faire, mais il s'installa sur le fauteuil, regardant Anne dans les yeux ce coup ci, il fallait rester professionnel, ce corps, ce visage, ce ton de vipère, cette femme intouchable allait se mettre à califourchon sur lui, dans son propre bureau... Chose qu'il n'aurait jamais pensé il y a de cela à peine une semaine. «  Anne, je veux du sensuel, du sexy, comme vous savez si bien le faire. » Edward soupira en entendant les paroles du photographe, décidément son rêve de devenir président allait prendre fin dès la parutions des photos pour ce magazine...

Oui en effet, ce photographe prenait ses aises, et ne voyait pas la réalité, il voyait des scènes se dérouler sous ses yeux à travers un objectif, il en oubliait sûrement qui était en face de lui, qui s'adonnait à poser, qui il était en train de diriger. Monsieur le Maire n'appréciait pas vraiment ça, du moment qu'Anne ne lui mette pas la main dans le pantalon tout ira bien. Qu'est ce qui se passait dans la tête de note maire ? Tout était confus, ses pensées étaient en train de se mélanger, entre le bien et le mal, pourquoi avoir accepté cette séance photo, pourquoi Anne parait-elle si désabusé, une espèce de vieille fleur fanée qui aurait déjà tout vu, blasée. «  ce travail n'a pas l'air de vous emballez, vous devez en avoir tellement vu que vous n'avez plus une once d'humanité à ce que je vois. » Il lui parlait doucement, il était hors de question que tout le monde profite en plus de leur conversation. Oui il fallait bien engager un peu la conversation puisqu' Anne n'avait pas l'air décidé de décrocher quelques mots. Préférant certainement poser et montrer à quel point elle sait bien le faire. En même temps c'est son travail, sa vie et ses projets.

A peine avaient-ils finit les premiers clichés vers le bureau que le photographe demandait à Anne de s'installer sur Edward. Il s'exécuta sans un mot, sachant cette fois très bien à quoi s'attendre, si un jour la ville n'avait plus d'argent, une chose était certaine, monsieur le Maire pourrait faire un hôtel des ventes avec tout ce que Sendian à touché, de sa tenue au téléphone, tout partirait, les puceaux juvéniles s'arrachant le moindre objet qu'elle aurait pu effleurer. Anne était imposante, par son charisme et ses manières. Lui touchant le menton, Edward savait se maitriser, même si elle était désirable, lui resterait très professionnel, il faisait le glaçon, l'homme fort et pourtant attiré par notre rousse, du moins, pour les photos.

Le spectacle avait tellement bien débuté que monsieur notre cher photographe qui n'en fait qu'à sa tête. Anne traina Edward par la cravate jusqu'au bureau, ou elle s'allongea sur le dos. Il la repoussa comme pour lui faire comprendre «  c'est moi qui commande ». Le cigare toujours a la main, il inspira une grande bouffée avant de recracher doucement la fumée vers le visage d'Anne, un sourire moqueur aux lèvres. A la demande du photographe Edward retira sa veste de costume, pour faire apparaître sa chemise qu'une des filles du plateau vint déboutonner les premiers boutons.

D'un mouvement il passa sa main sur la hanche d'Anne, toujours au dessus d'elle. «  Edward, mordait la, donnez lui envie de vous sauter dessus » Il leva la tête en direction du photographe, non mais qu'est ce qu'il était en train de lui demander là ? Et lorsqu'il leva la tête, il ne voyait pas seulement le photographe mais également tout le plateau qui le scrutait comme pour voir jusqu'ou il pouvait allez. C'était d'accord, toujours en agrippant la taille d'Anne, il se mit à lui mordre le cou, et remonter doucement, jusqu'à lui mordre l'oreille. «  Anne, je veux que vous le touchiez, partout et beaucoup plus que ça ». Le toucher, à ce moment Edward se sentait légèrement mal à l'aise, il n'avait déjà pas l'habitude d'être criblé de flash, mais en plus se faire chauffer devant une assemblée entière, c'était vraiment la dernière de ses envies. «  Anne je veux également que vous lui otiez sa chemise, griffez le, quelque chose de sauvage, comme si vous n'aviez plus aucun contrôle de vos corps. »

Dans un bruit sourd, le photographe apporta lui même un pot avec des glaçons, enfin une bonne idée pensa Edward, le contact d'un glaçon le rafraichirait et il ne penserait plus que la sensation de froid. Il en prit un qu'il passait délicatement sur le torse d'Anne, le faisant fondre, pour que l'eau se répande sur la poitrine de notre directrice. Ces photos valaient de l'or, Monsieur le Maire attendait déjà le chèque en conséquence de ces actes, et il avait interêt d'y avoir beaucoup de zéro, si non, il était en effet hors de question que ces photos soient publiées sur n'importe quel médias qu'il puisse être. «  Je pense qu'après ceci, vous pourrez venir avec moi en campagne de publicité avec votre zoo, pour visiter les quartiers défavorisé. »

Elle savait y faire notre Sendian, pas directrice pour rien celle là, on peut dire qu'elle a du mordant, qu'elle sait ce qu'elle veut, et qu'elle veut pouvoir dominer n'importe quelle personne sur terre. Peut être était ce pour ça que d'être modèle l'avait lassé, recevoir des ordres de photographes à longueur de journée devait l'énerver. Maintenant c'était elle la loi, la femme dominante et son harem de petits écervelés prêt à tout pour réussir. Aussi bien se déguiser dans des tenues des plus ridicules, que de faire la sex tape de l'année, ça, monsieur le maire en mettait sa main a couper, que dans quelques mois deux des candidats auront fait scandale avec une vidéo porno qui serait diffusé à grande échelle sur internet.

Pour la première fois depuis le début de la séance photo, Anne ouvrit la bouche, et comme d'habitude c'était pour sortir une petite phrase toute pleine de charme comme elle en avait l'habitude, avant que le maire n'ai eu le temps de répondre qu'une assistante venait lui déboutonner la chemise, et mis de la musique, oui, ça peut être un peu d'ambiance, cependant monsieur le maire n'appréciait pas ces gargarismes et ces sons venus tout droit d'un ordinateur, non monsieur le maire aimait la bonne musique et les bons classiques. Pas de la musique de sauvage. Cela avait la fâcheuse tendance de l'énerver. Tout comme la réplique d'Anne, ainsi, elle se posait des questions sur la sexualité de notre maire ? Ce n'était pas déjà assez en vogue les ambiguïtés relationnelles ? Nous avons déjà Kelyann et Davis, pas besoin d'en remettre une couche avec monsieur Okland, les gens ne seront plus quoi lire.

Alors qu'il la mordait pour les photos, elle échappa un soupir, qui lui, n'échappa pas du tout à monsieur Okland, il releva la tête, un sourire narquois accroché a ses lèvres. Était-ce pour le show, pour faire bouillonner le maire, ou tout simplement car elle n'avait pas pu se contenir ? Si la dernière option était en vigueur, alors elle n'était pas la seule de l'assemblée à ne pu réussir à cacher quelques émotions, comme les donzelles en chaleur sur le côtés qui n'en revenaient pas et qui manquaient de tomber dans les pommes à chacun des gestes et mouvements du duo infernal. Anne qui sortait tout les atouts qu'elle possédait, jouant de ses charmes, s'approchant dangereusement des lèvres du maire, qui résistait à cette tentation de l'embrasser, car s'il le faisait, ça n'aurait rien de sincère en soit, il n'embrasserait qu'une enveloppe, et non ce qu'elle était réellement. Et il ne ferait subir ça à personne, il avait encore des valeurs. C'était peut être bien un des derniers hommes sur terre qui en possédait encore.

Des valeurs... des valeurs qui allaient s'ébranler une à une aux demandes du photographe, Anne se déshabilla, plaquant sa poitrine contre le buste du maire. Edward ne la regardait pas à ce moment, ce n'était même pas par pudeur, ou parce qu'il n'avait pas l'habitude de voir un corps de femme, mais par respect envers elle, il en fallait pour deux sur ce coup, montrer sa paire de sein, elle en avait l'habitude, mais ce n'était pas une chose bien à faire. Elle approcha doucement sa bouche de celle d'edward, glaçon à l'appuie, ça allait être froid, très froid, trop froid. Il mordait le glaçon, en regardant le photographe, ou plutôt l'objectif de l'appareil photo, un regard froid. On commençait à jouer avec la patiente du maire. Les photos prises, il se retira rapidement de l'étreinte dans laquelle il était avec Anne, ne la regardant pas. «  Vous n'aimez pas les pauvres... Et ? » Lui dit-il moqueur.

« Monsieur le Maire, Edward, monsieur Okland... Bref, vous pouvez vous assoir, Anne, ma chérie, tu vas faire la secrétaire... porno, rampe à 4 pattes vers lui, tu as déjà vu Californication ? La petite suicide girls dans le bureau ? Et bien tu me fais la même chose. » Edward s'assit, il n'avait jamais entendu parler de Californication, mais rien que le nom ne lui laissé prétendre quelque chose de bien ou de saint. Il se contenta de s'assoir sur le fauteuil en attendant de voir ce qui allait se dérouler, il s'était assis d'une manière assez désabusé, et pas droit comme un piquet, ce qui aurait semblé étrange pour ce genre de photos. « Ce n'est pas parce que vous n'aimez pas quelque chose, que vous devez l'interdire à vos petits protégés. » répliqua-t-il, en avouant qu'Anne n'avait pas de petite Mena derrière le dos pour faire pression elle... En s'attendant à ce qu'Anne lui fasse la remarque dans quelques instants. Il jouait avec le cigare qu'il avait repris, le fumant, regardant l'assemblée. Son bureau envahi par cette bande de pustules ambulants qui allaient très rapidement déguerpir les lieux.

Edward commençait à perdre patiente, faire quelque chose de nouveau était plaisant les cinq premières minutes, mais après ceci commençait à jouer avec ses nerfs. Voir Anne se balader sur sa moquette, dans son bureau, les seins nus et devant un plateau entier d'assistants et de sauvages lui chauffer le cigare. Elle se baladait la devant lui, comme un vulgaire animal, c'était trop dégradant, jamais il n'infligerait une pareille sentence a quelqu'un, à part peut être dans l'intimité. Cependant cette situation n'arrive rien d'intime. D'ailleurs elle en fut vite lassée, et se leva pour se rhabiller. Ainsi donc notre rousse aurait encore un peu d'amour propre ? Ce n'était pas si surprenant que ça, elle avait un égo très développé. Et dire que Mena vouait presque un culte à tout ces gens, il était hors de question qu'un jour elle pose de cette manière, monsieur Okland serait fou de voir ça. Laissons aux libidos élevées ce travail. Mena devrait se contenter de quelques photos avec divers politiciens.

Alors qu'Anne était à présent en train de siroter un café, la petite assistante vint lui apporter sa chemise, qu'edward reboutonna rapidement. La moitié de L.A découvrirait prochainement son torse. Est ce qu'un maire a déjà fait ça auparavant ? Ce n'était pas certain. A la limite si nous pouvons compter Arnold Schwarzenegger même si ce n'est pas un maire. Madame la Directrice commençait un discours quelques peu sarcastique, elle devait aimer attirer les foudres des gens autour d'elle, voir qui elle pouvait énerver, cependant Okland n'avait aucune envie de rentrer dans son petit jeu de gueguerre enfantine. « Je trie les dossiers par ordre d'importance, en effet, Anne. » Ce fut la seule phrase qu'il sortit en écoutant le reste de son petit monologue. Il n'avait pas les mêmes points de vues qu'elle.

Alors que le photographe plié bagages, suivit de sa troupe de joyeux lurons, Edward se leva pour allez déboucher une bouteille de champagne, délicatement entreposée loin du bureau, sur une sorte de petit bar. « Vous voyez, Anne, les quartiers défavorisés ne peuvent pas gouter cette bouteille, vous serez ma privilégié. » Annonça t-il fièrement avant de déboucher cette bouteille avec classe. Il se dirigea vers Anne pour lui tendre la coupe, et trinqua avec elle, en la regardant dans les yeux. « Vous savez, si vous voulez jouer avec moi, vous risqueriez de vous brulez les ailes. Je ne suis qu'un homme, en effet, mais vous n'êtes qu'une femme. » Lui sourit-il. Ce n'était pas méchant, juste une petite raillerie histoire de la faire sortir un peu de ses gonds. « Il me semble que vous avez énormément de travail vous aussi, Anne, avec votre troupe d'étranges spécimens. Si ces photos paraissent, si je dis oui, faîtes moi le plaisir de venir dans ces quartiers défavorisés, cela vous fera de la bonne pub. Vous ne serez plus considérez comme friand de drogues, de sexe et d'alcool. Cela pourrait donner une toute autre image de votre travail, aux personnes qui, comme moi, ont une mauvaise image de vous. A moins que... » Il sirota doucement une gorgée de ce fameu champagne. «  A moins que vous ne vous considériez comme nettement au dessus de tout cela, et que vous n'avez besoin de faire vos preuves à personne. Vous êtes Anne Sendian après tout. » Il posa sa coupe de champagne en la fixant et approchant un papier sous le nez de notre plantureuse rouquine et lui tendit un stylo. « Venez au moins avec moi. Je ne vous mangerez pas. »

Il retomba grossièrement dans son fauteuil, la tête adossée au siège. En regardant Anne encore en peignoir. Cette femme, même dans la plus laide des tenues pouvait avoir de la classe. Car on peut le dire, son peignoir n'avait rien de beau, cela lui donnait un petit côté mamie qui sort de la douche. Monsieur le Maire était resté très professionnel durant cette séance photo, pas un geste déplacé envers Sendian. Il l'avait vu, sans vraiment la regarder, pour lui seul les détraqués sexuels auraient profité de la situation. Monsieur Okland n'est pas comme ça. Mais il ne pu s'empêcher de la complimenter tout de même. « Je tenais à vous dire que vous êtes superbe Anne, si nous enlevons ses affreux dessins recouvrant votre corps. ».

Non, non, ce n'était pas un petit compliment pour la pousser à signer ce contrat, pour une fois, c'était sincère...

Si Anne n'avait pas eu l'air d'apprécier le café, une chose était certaine, le verre de champagne, lui, avait l'air de lui plaire. Elle le but très rapidement, ce qui surpris monsieur le Maire, une femme avec une descente de popoche, ce n'est pas tout les jours qu'on voit ça. Il en sourit, avant de lui resservir un verre, elle aimait au moins une bonne chose : le champagne. C'était bien là la première fois qu'il ressemblait en un quelconque point à Sendian. Ou plutôt que Sendian lui ressemblait. Avec un peu plus l'alcool dans le sang, peut être, accepterait-elle de signer un contrat pour déplacer le Freak Show en Alaska. Non, cessons de rêver, elle était planté ici comme une moule sur son rocher. La réplique d'Anne le fit sourire, elle aimer jouer, s'il ne l'avait pas encore deviné, ca aurait été chose faite, mais son corps entier respirait cet espèce de jeu malsain de la provocation, de la luxure... Elle était maligne. « Vous aimez jouer... Jouons, je vous laisse débuter la partie. » Gentleman en toute situation monsieur le Maire. « Ce n'est pas un public défavorisé que vous allez conquérir, mais plutôt les ménagères quarantenaire devant leur poste de télévision, qui en voyant aider la veuve et l'orphelin, s'attacheront à vous. » Il avait peut être l'air naïf monsieur le maire, mais ce n'était pas totalement le cas. Il savait ce qu'est le business, et comment marche tout cet engrenage du show business.

Alors qu'Anne faisait comme chez elle et allait revêtir sa robe, le regard d'Edward se fixa sur le haut de maillot de bain de Sendian, posé a deux pas de son siège, il soupira un instant avant de le ramasser. Qu'est ce que les femmes peuvent être bordélique, toujours à laisser trainer leur sous vêtements n'importe ou. Il se leva, le haut de maillot de bain a la main, avant de le balancer sur Anne, quelques mètres plus loin. « Je me proposerais bien de vous aider a le remettre, mais nous ne sommes pas assez intimes, veuillez m'excuser. » déclara-t-il faussement gêné. A présent, il rejoignait son siège présidentiel, doucement. « J'espère que vous réalisez que cette séance photo jouera beaucoup pour mon avenir professionnel, et que, je prends un risque considérable. Je ne le regrette pas, mais j'espère que vous en considérez la portée. » En effet, il allait en avoir des retombées, il s'imaginait déjà les collaborateur en train de le lâcher un a un. Il perdrait considérablement en crédibilité, c'était certain. Mais il n'imaginait pas encore très bien tout ce que ceci allait engendrer, un shoot avec la directrice du Freak Show apportait à coup sûr l'approbation de monsieur le Maire pour cette émission.

Anne était resté ici et n'avait pas décollé en même temps que le plateau, ce qui parraissait étrange à Edward. « Si vous restez, vous avez probablement quelque chose à me demander Anne, je doute que vous restez ici pour discuter politique. Ou serait-ce la bouteille de champagne votre unique raison de séjourner dans mon bureau ? » Non il ne la mettait pas à la porte pour autant. Il sirotait doucement son champagne, veillant de loin les gestes d'Anne, elle pouvait très bien piquer un ou deux dossiers concernant le Freak Show. Après réflexion c'était très peu probable, une femme avec autant d'atouts si prendrait certainement d'une autre manière, moins... conventionnelle allons nous dire. Oui, on pouvait dire qu'elle était très peu conventionnelle, notre directrice. Elle s'était très bien remise du meurtre de son mari, brouillant les pistes, mais Edward ne voulait même pas connaître la vérité, car si jamais elle l'avait vraiment tué, il se verrait dans l'obligation de fermer définitivement le Freak Show. Ca ne serait pas forcément à contre cœur, mais savoir qu'une des personnalités les plus importantes du moment est à la tête d'un meurtre, il s'en voudrait, pour sa ville, lui qui essaye, corps et âme de réduire la violence, les vols à main armée et autre délits du genre de sa ville.

« Je suppose que vous allez maintenant rejoindre votre Zoo, j'espère avoir une belle petite présentation lors de votre prochain prime, vantant inlassablement mes mérites. » lui dit-il assez amusé. «  Après tout ce que j'ai fait pour vous, ça serait normal après tout. Je vous laisse réfléchir à la petite phrase accrocheuse qui fera toute la différence pour vos téléspectateurs. Je pourrais presque abuser en vous disant que je vous fait confiance. » Oui presque, car il n'avait pas encore très bien cerné la psychologie de Sendian. Elle était si animal, mais pas dans le mauvais sens du terme, non c'était seulement sa façon de s'exprimer, ses petites manières... Sûrement du en partie, à cause de son métier.